Revue canadienne d’orthophonie et d’audiologie

Données langagières franco-ontariennes : effets du contexte minoritaire et du bilinguisme / Franco-ontarian Speech Data: The Effects of a Minority Context and Bilingualism

 
Auteur(s) Chantal Mayer-Crittenden
Elin Thordardottir
Manon Robillard
Michèle Minor-Corriveau
Roxanne Bélanger
Volume 38
Numéro 3
Année 2014
Page(s) 304-24
Langue Français
Catégorie
Mots-clés évaluation
données
franco-ontariennes
morphologie
syntaxe
vocabulaire
narration
répétition
non-mots
traitement
information
francophones
Abrégé L’évaluation langagière des enfants franco-ontariens s’avère une tâche complexe pour les orthophonistes en raison d’un manque d’outils et de normes régionales. Cette étude a d’abord reproduit, auprès de 26 enfants franco-ontariens monolingues, une recherche québécoise (Thordardottir, Keheyia, Lessard, Sutton et Trudeau. 2010). Les enfants de la présente étude ont été appariés selon l’âge (n = 26, âge moyen = 60,38 mois, écart-type = 5,99), le statut socio-économique et la cognition non verbale ; ils différaient des Franco-Québécois selon la quantité d’intrants (input) et selon le statut linguistique des langues (minoritaire/majoritaire). Notre étude a ensuite évalué la performance d’enfants bilingues (français-anglais), soit les franco-dominants (n = 48, âge moyen = 59,60 mois, écart-type = 5,73) du même âge sur cette même batterie de tests. Ces deux groupes linguistiques ont été créés selon le niveau d’exposition aux langues. Les résultats de l’analyse descriptive montrent qu’au plan linguistique, les Franco-Ontariens monolingues réussissent moins bien que les Franco-Québécois et les bilingues franco-dominants réussissent encore moins bien que les monolingues de sorte que l’emploi des normes québécoises pour les Franco-Ontariens est remis en question. Cependant, une comparaison post hoc n’a produit aucune différence significative entre les Franco-Québécois et les Franco-Ontariens monolingues. D’autre part, les monolingues ontariens et québecois ont mieux réussi aux épreuves du langage expressif et réceptif que les bilingues franco-dominants. La présente étude a permis quelques avancées puisque très peu d’études dans la littérature portent sur l’évaluation des compétences linguistiques des enfants franco-ontariens, définissant ainsi des données préliminaires pour ces groupes d’âge.

Speech-language evaluation of Franco-Ontarian children is a complex task for speech-language pathologists due to the lack of tools and regional standards. This study first replicated, with 26 Franco- Ontarian monolingual children, a study from Quebec (Thordardottir, Keheyia, Lessard, Sutton et Trudeau. 2010). Children in the study were matched for age (n = 26, average age = 60.38 months, standard deviation = 5.99), socio-economic status, and non-verbal cognition; they differed from French Quebecers in the quantity of input and in the linguistic status of the languages (minority/ majority language). Our study then assessed the performance of bilingual children (French-English), i.e., Franco-dominant (n = 48, average age = 59.60 months, standard deviation = 5.73) of the same age on the same battery of tests. These two linguistic groups were created according to the level of exposure to the two languages. The results of the descriptive analysis showed that, on the linguistic level, French Quebecers outperformed monolingual Franco-Ontarians, and that Franco-dominant bilingual children obtained lower scores than the monolingual children on many levels, such that the use of Quebecbased standards for Franco-Ontarians is questioned. However, a post hoc comparison produced no significant differences between monolingual French Quebecers and Franco-Ontarians. On the other hand, monolingual Ontarians and Quebecers performed better on expressive and receptive language tests than Franco-dominant bilingual children. Since very few studies in the literature focus on the assessment of linguistic competencies of Franco-Ontarian children, this research provides new insights by defining preliminary data for these age groups.
ID 1158
Lien https://cjslpa.ca/files/2014_CJSLPA_Vol_38/No_03/CJSLPA_Fall_2014_Vol_38_No_3_Paper_3_Mayer-Crittenden_et_al.pdf
 

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